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Intelligence artificielle : progrès vital ou péril social ?

  • Photo du rédacteur: Kolia LOUISON
    Kolia LOUISON
  • 28 oct. 2024
  • 2 min de lecture

Les avancées bénéfiques de l’IA

Une révolution médicale

L’IA est en train de bouleverser la médecine. Les algorithmes d’apprentissage profond sont capables de détecter certains cancers plus tôt que des radiologues expérimentés, d’analyser des génomes entiers pour anticiper des maladies génétiques, ou encore d’adapter des traitements en fonction du profil spécifique de chaque patient.

  • Diagnostic assisté : reconnaissance d’images médicales (radiographies, IRM) avec une précision croissante.

  • Médecine personnalisée : ajustement des doses de médicaments selon la génétique et le mode de vie.

  • Recherche accélérée : identification de nouvelles molécules ou associations thérapeutiques grâce au criblage automatisé.

Ces avancées sauvent déjà des vies et ouvrent la voie à une médecine plus préventive, prédictive et humaine dans sa finalité.

La sécurité automobile et la réduction des accidents

Dans le domaine des transports, l’IA promet de transformer la sécurité routière.

  • Voitures autonomes : détection des piétons, adaptation de la vitesse en temps réel, anticipation des collisions.

  • Assistance intelligente à la conduite : freinage d’urgence, maintien de trajectoire, alerte en cas de somnolence.Selon certaines estimations, l’IA pourrait réduire drastiquement les accidents liés à l’erreur humaine, qui représentent plus de 90 % des causes actuelles.

Les dérives et dangers de l’IA

Le vol d’identité et le hacking des objets connectés

L’IA est aussi une arme à double tranchant. Les mêmes technologies qui permettent de sécuriser peuvent être utilisées pour attaquer.

  • Deepfakes et usurpation d’identité : reproduction réaliste de voix et de visages pour tromper des systèmes bancaires ou manipuler l’opinion.

  • Objets connectés piratés : maisons intelligentes, voitures, dispositifs médicaux… Chaque objet relié au réseau est une porte d’entrée potentielle pour des hackers.

  • Cybercriminalité augmentée : l’IA peut automatiser des attaques massives, tester des millions de mots de passe ou créer des malwares adaptatifs.

La déshumanisation et l’isolement social

Au-delà des menaces techniques, l’IA soulève une inquiétude plus profonde : celle d’un affaiblissement du lien humain.

  • Préférence pour les écrans : les assistants virtuels et les algorithmes de recommandation enferment les individus dans un dialogue avec leur téléphone plutôt qu’avec leur entourage.

  • Bulles sociales : les algorithmes privilégient le confort des idées déjà partagées, limitant l’ouverture et le débat.

  • Perte des interactions réelles : une société où l’on préfère parler à une machine plutôt qu’à un voisin risque d’accroître la solitude et l’anxiété.

Vers un équilibre : entre innovation et vigilance

La question n’est pas de savoir si l’IA est « bonne » ou « mauvaise », mais comment nous choisissons de l’utiliser. Les progrès médicaux et la sécurité automobile montrent son potentiel à sauver des vies. Mais les dérives en matière de cybersécurité et de relation sociale rappellent la nécessité d’un cadre éthique, légal et éducatif solide.

  • Réguler : encadrer les usages abusifs (deepfakes, surveillance invasive).

  • Éduquer : apprendre à cohabiter avec les technologies sans se couper des interactions humaines.

  • Humaniser : garder l’humain au centre des décisions, en concevant des IA qui renforcent le lien social plutôt que de l’affaiblir.


L’intelligence artificielle n’est pas un destin, c’est un choix collectif. Elle peut être un levier de progrès médical et sécuritaire ou un outil de manipulation et de repli social. Le défi n’est pas technologique mais humain : aurons-nous la sagesse de nous en servir pour augmenter notre humanité plutôt que de la réduire ?

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