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De Turing à Tinder : l’IA, de la guerre froide à l’amour 2.0

  • Photo du rédacteur: Kolia LOUISON
    Kolia LOUISON
  • 9 mai 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 sept.

La naissance de l’intelligence artificielle : des laboratoires à la science-fiction

L’intelligence artificielle (IA) est née au croisement de la logique mathématique, de la cybernétique et des premiers ordinateurs. Dès les années 1950, Alan Turing posait la question fondatrice : « Les machines peuvent-elles penser ? ». Les premiers programmes, comme le jeu de dames de Samuel ou le langage LISP de McCarthy, marquent les débuts d’une discipline alors perçue comme futuriste.Rapidement, l’IA est investie de rêves et de craintes : la possibilité d’automatiser la pensée humaine, mais aussi la peur de voir la machine supplanter son créateur. Ces premières décennies oscillent entre enthousiasme (promesses de machines intelligentes) et désillusions (limites techniques et matérielles).

Applications concrètes : de l’armée aux recruteurs en passant par Siri

Très tôt, l’armée s’intéresse à l’IA pour la reconnaissance d’images, le décryptage et la prise de décision en temps réel. La guerre froide en fait un terrain fertile pour le financement de projets visant à surpasser l’adversaire.Puis, les agences de recrutement adoptent l’IA pour trier les CV, analyser les parcours et prédire la compatibilité culturelle. Ce glissement de l’usage militaire vers des applications civiles montre l’universalité de l’outil : décider vite, analyser mieux, réduire l’incertitude. L’invention de Siri (2011), premier assistant vocal grand public d’Apple, symbolise une bascule : l’IA devient intime, intégrée dans nos téléphones. Elle n’est plus réservée aux ingénieurs ou aux militaires, mais s’invite dans la poche de millions d’individus.

Quand l’IA choisit nos partenaires : les sites de rencontres et l’algorithmie du désir

Enfin, l’un des domaines les plus inattendus de l’IA est celui des relations humaines. Les sites et applications de rencontres utilisent des algorithmes pour nous « matcher » avec la personne la plus compatible, à partir de critères explicites (âge, localisation) mais aussi implicites (nos habitudes de navigation, notre langage).Cette application questionne profondément notre rapport au hasard, au libre arbitre et à l’amour : sommes-nous séduits par une personne ou par le calcul d’une machine ? Ici, l’IA ne sert plus seulement à travailler ou à gagner en efficacité, mais à orienter les choix les plus intimes.

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