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De l’écran à la scène : étapes pour se lancer dans la chanson en France

  • Photo du rédacteur: Kolia LOUISON
    Kolia LOUISON
  • 8 août
  • 3 min de lecture

1. Première vitrine : Internet et réseaux sociaux

Aujourd’hui, aucun artiste ne démarre sans une présence digitale forte. Les plateformes ne se valent pas toutes, et chacune a ses avantages :

  • YouTube : indispensable pour les clips, reprises, live sessions. Permet la monétisation et la découverte par les médias.

  • TikTok : favorise les extraits courts et viraux. De nombreux artistes émergents y ont percé (rap, pop, variété).

  • Instagram : utile pour l’image de marque, le storytelling visuel et les reels.

  • Spotify & Deezer (via distributeurs) : indispensables pour apparaître sur les playlists, mais nécessitent un distributeur (DistroKid, TuneCore, Wiseband, etc.).

  • SoundCloud : encore influent dans les milieux rap/électro underground.

👉 Stratégie gagnante : mixer YouTube (long), TikTok (court et viral) et Spotify (professionnalisation).

2. Les premières scènes : gratuites et accessibles

Avant les grandes salles, il faut se confronter au public. Les lieux d’expression gratuits ou peu coûteux sont nombreux :

  • Scènes ouvertes : cafés-concerts, bars associatifs, centres culturels. Exemples : Le Chat Noir à Carouge, Les Disquaires à Paris.

  • Concours locaux : Tremplins musicaux organisés par les MJC, associations ou radios locales.

  • Le métro parisien (RATP) : système officiel d’audition deux fois par an, permettant de jouer légalement dans le métro avec une carte d’artiste. C’est une excellente école pour tester son répertoire et capter un public varié.

3. Les studios d’enregistrement : Paris vs Province

Enregistrer un premier EP ou un single est une étape clé. Mais les tarifs varient fortement :

  • Paris :

    • Studios réputés (Ferber, Davout, Grande Armée) → 300 à 500 € la journée.

    • Studios indépendants ou home-studios pro → 80 à 150 €/jour.

  • Province :

    • Studios régionaux (Lyon, Bordeaux, Nantes, Marseille) → 50 à 120 €/jour en moyenne.

    • Avantage : plus de temps pour le même budget, ambiance moins pressurisée.

👉 Conseil : commencer par un single bien produit plutôt qu’un album entier pour limiter les coûts.

4. Les festivals : tremplins vers la reconnaissance

En France, plusieurs festivals offrent une place aux jeunes artistes. Voici un calendrier type :

  • Printemps de Bourges (avril) : référence des découvertes.

  • Les Inouïs du Printemps de Bourges : dispositif de sélection nationale.

  • Les Francofolies de La Rochelle (juillet) : vitrine chanson française.

  • Chorégies d’Orange (juillet) : classique/lyrique.

  • Eurockéennes de Belfort (début juillet) : rock et musiques actuelles.

  • Vieilles Charrues (mi-juillet, Bretagne) : immense festival multi-genres.

  • Rock en Seine (fin août, Paris) : pour percer dans les musiques actuelles.

  • Bars en Trans (décembre, Rennes) : découverte de la scène émergente.

👉 Stratégie : viser d’abord les tremplins locaux/régionaux, puis candidater aux dispositifs nationaux (Inouïs, Francofolies) pour accéder aux grandes scènes.

5. L’artiste reconnu : du premier EP à la tournée

Quand un artiste franchit les étapes précédentes, il peut espérer :

  • Signer avec un label indépendant ou major pour développer sa carrière.

  • Obtenir un tourneur pour organiser ses concerts et festivals.

  • Construire une identité forte (visuelle, sonore, narrative).

Le passage de l’underground à la reconnaissance passe toujours par un mélange d’auto-promotion, de travail scénique, et de professionnalisation (manager, attaché de presse, tourneur).


Se lancer dans la chanson en France, c’est un chemin à étapes : d’abord le numérique (se faire voir), puis les scènes locales (se confronter), ensuite les studios (se professionnaliser), les festivals (se faire repérer), et enfin les concerts majeurs (se consolider).Le fil rouge : persévérance, authenticité, et stratégie hybride entre internet et scène.

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